Par une belle journée de Juin...[Juin 1944]

Le soleil était au zénith sur la City. Il était déjà une heure et beaucoup de monde flânait dans les rues de Londres : De nombreux soldats en permission, ils étaient américains, anglais, français ou canadien... Et dans quelques heures ils connaîtraient l'enfer.
Mais pour l'instant leur principale préoccupation était de savoir si il y avait assez de jolies filles dans la Capitale.
On voyait de ci de là des hommes assis aux cafés en train de siroter un alcool quelconque ou un petit café. Près de la Tamise il y avait même quelques hommes qui s'entrainaient à la brasse. Enfin il y avait un homme qui lisait le journal sur un banc. Il était en compagnie d'un camarde de chambrée...

"Nan mais c'est pas croyable ! Les Russes sont en train de reprendre du terrain à l'Est. Hitler doit être invivable !"

"Mais on s'en fout Richie ! De toute façon les Boches sont foutus ! On va leur mettre une pinée dans quelques jours ! Tu vas..."

"T'as gueule Mick ! Fais-moi le plaisir de fermer ta grande bouche ! Le commandant a dit de ne rien révéler lorsqu'on serait en perm !"

"Oh lâche moi veux-tu. On en a rien à foutre du commandant !"

Mais Richard n'écoutait déjà plus, il s'était maintenant levé et s'était adossé au garde-fou d'un pont liant les deux parties de Londres. Il regardait au loin le port, on voyait de nombreux bateaux : Des bâtiments de guerre !

"On a plus pour très longtemps..."

La nuit tombait peu à peu. Les lampadaires étaient allumés, les bars se remplissaient de plus en plus. Ils se remplissaient de civils, tout les soldats devaient rentrer à leurs différentes casernes. Là ils devaient attendre que les nouveaux ordres soient donnés.

Richard, qui était toujours accompagné de son camarade Mick, rentrait à son campement. En faite, il devait se rendre à un point où des camions les ramèneraient.

"Mick ramène toi, on rentre !"

Ils embarquèrent dans les véhicules, et s'assirent. Mais les camions ne prirent pas la direction habituelle.

Un homme se leva et cria au Sergent.

"Eh Sergent où on va ? ils se sont gourés devant, nous c'est de l'autre côté qu'il est le camp."

"Taisez-vous Miller, on va au port. La guerre reprend."

"Alors on va vraiment se battre ? Vous avez entendu les gars, on y va !"

Les hommes paraissaient surpris, certains affichaient déjà un visage joyeux, d'autres étaient anxieux.
Mais ce n'était plus le temps du doute et de l'incertitude du combat. C'était la guerre.

La colonne de transport arriva au port, les hommes embarquèrent dans les navires : La guerre commençait vraiment...